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L'Iran en général - Géopolitique

Dernière mise à jour : 23 nov. 2019

Deuxième partie.

A partir de ce jour, 19 Septembre 2019, j'ai décidé de mettre les titres publiés en Iran. Juste une façon de voir la façon dont les médias français traitent la situation au moyen-orient.


 

24-09-2019

Article paru financial tribune - media iranien


Traduction: Rohani et Macron explorent différentes solutions pour abaisser les tensions.

 

21-09-2019


Traduction: Moussavi (porte parole du MFA iranien ndlr): les américains doivent admettre que la politique des sanctions, est une politique démodée.


 

19-09-2019


Traduction: Les visas pour les représentants iraniens ont été délivrés pour se rendre à l'AG de l'ONU, par Trump / Des enquêteurs de l'ONU ont été envoyés en Arabie Saoudite pour suivre l’enquête à propos des dernières attaques des sites Aramco / Reprise des négociations de l'Inde avec l’administration Trump pour reprendre l'importation du pétrole iranien / La réponse agressive de Sanders aux déclarations de Pompeo à propos de l'Iran.



 

Un article paru chez un confrère, je partage car je le trouve très pertinent.


Vous rêvez, depuis des années, de flâner dans les jardins de Chiraz, de découvrir la grande place d’Ispahan, de visiter les vestiges de Persépolis. Aujourd’hui, l’Iran s’ouvre aux voyageurs. Mais vous avez encore quelques réserves à voyager au pays des mollahs et des Gardiens de la révolution. Ça se comprend : on ne visite pas une théocratie tous les jours. Pourtant, de tours du silence en temples du feu, de palais en mosquées, de caravansérails en maisons de thé, de jardins en vergers, voyager en Iran c’est, derrière le voile de la république islamique, découvrir l’une des plus riches civilisations au monde. On fait le point.


Comment s'habiller quand on voyage en Iran ? 

Côté vestimentaire, d’abord, les femmes ne peuvent déroger au code imposé par la loi : foulard couvrant les cheveux et manteau cachant les jambes jusqu’à mi-cuisse sont obligatoires. Mais la police des mœurs est moins féroce qu’elle ne le fût et la tenue vestimentaire pour voyager en Iran est moins stricte qu'il y à quelques années. Sauf dans les mosquées et administrations, mesdames, vous pouvez porter votre foulard à la manière des femmes des quartiers nord de Téhéran : le voile est coloré, lâche, et retenu en arrière par des lunettes de soleil griffées, il laisse échapper des mèches de cheveux rebelles : ici, l’élégance est un joli pied de nez aux religieux et aux conservateurs de tout poil. Chaque millimètre gagné est un pas vers la liberté. Et si vous vous faites des amies iraniennes, faites comme elles : ôtez votre foulard dès que c’est possible : à la maison, en voiture, en pique-nique dans les montagnes de l’Alborz, loin des Bassidji, etc.


Photographie

Comme dans beaucoup d’autres pays au monde, il est interdit de photographier les bâtiments militaires, les aéroports, gares, ambassades. Evitez également de photographier les religieux, surtout s’ils portent un turban noir. Mais pas d’inquiétude – les bas-reliefs de Persépolis, la grande place d’Ispahan, les réservoirs d’eau de Yazd, le grand bazar de Tabriz, tous inscrits, avec bien d’autres, au patrimoine mondial de l’humanité : il reste assez à photographier !


Argent

Les cartes bancaires et les chèques de voyage ne sont pas utilisables ni acceptés en Iran. Lors d'un voyage en Iran, il convient donc de se munir de liquidités en devises pour la durée du séjour, en dollars ou en euros.


Gastronomie

Il n’y a pas d’alcool (officiellement). Ce sera l’occasion d’une detox’. Essayez l’eau de rose –, c’est une boisson raffinée, désaltérante… et healthy. Par contre, on mange délicieusement bien. Le pique-nique est sport national, que l’on pratique en tous lieux – dans les campagnes et les villes, au bord de la rivière, dans les squares et les jardins publics, à l’ombre des mosquées, sur les tombes des poètes. Si on vous invite à pique-niquer – et on vous invitera à pique-niquer – acceptez ! Amandes, pistaches, raisins secs et nougats accompagnent le thé que l’on boit en guise d’apéritif, tandis que sur le brasero mijotent le khoresh fesenjaan, ragoût de poulet, jus de grenade et noix pilée, et le riz safrané. Un pique-nique partagé, c’est l’occasion de découvrir toute la subtilité et le raffinement de la gastronomie iranienne, c’est aussi et surtout l’opportunité de partager un moment avec des Iraniens. Parce qu’en Iran, ce qui marque, c’est l’accueil des Iraniens. Leur bienveillance, leur générosité. Les Iraniens veulent donner, plus que recevoir. Tous ceux qui y ont voyagé en Iran le disent : en nul autre pays au monde, on ne reçoit un tel accueil.


Comment se déplacer et où dormir en Iran ?

Côté déplacements, à part bien sûr dans les zones frontalières avec l’Arménie, l’Azerbaïdjan, le Turkménistan et la Turquie, et à plus forte raison avec l’Afghanistan, le Pakistan et l’Irak, déconseillées par le Quai d’Orsay, on peut circuler dans tout le pays. Le Quai d’Orsay déconseille par ailleurs le couchsurfing, une pratique répandue – là encore, hospitalité iranienne oblige – mais interdite par le régime, et donc susceptible de créer de difficultés aux hôtes iraniens qui ouvrent leurs portes aux étrangers. Le ministère déconseille également camping et auto-stop : le tourisme improvisé en somme. Ça tombe bien, en partant avec Voyageurs du Monde, vous êtes accompagnés à chaque étape de votre voyage par nos guides et nos chauffeurs, recrutés pour leur grande culture, leur sens du service et leur professionnalisme. Vous êtes également assistés par Shima, notre concierge francophone à Téhéran, qui à elle seule incarne toute l’hospitalité perse. Réactive, chaleureuse, et attentive aux sensibilités de chacun, elle privilégie le contact direct dès que possible, et n’est jamais à court d’idées pour enrichir votre expérience iranienne.


Enfin, certains hésitent à partir en Iran parce qu’un visa iranien apposé sur un passeport oblige à  faire la demande d’un visa américain pour voyager ensuite aux Etats-Unis. En fait, les démarches à effectuer sont simples : il faut se rendre en personne à l’ambassade américaine, pour un entretien, mais on reçoit dans les jours qui suivent son passeport avec un visa valable 10 ans. Un autre voyage en Iran n’entraîne pas la nécessité de renouveler ces démarches.


Voyager en Iran, c’est découvrir une civilisation d’un raffinement exceptionnel, rencontrer un peuple accueillant, curieux et ouvert sur l’Autre. Un grand voyage qui bouscule tous les préjugés.

Vous avez tout lu sur la civilisation perse et l’architecture religieuse, vous ne serez pas déçu. L’Iran possède un patrimoine architectural et culturel d’une richesse exceptionnelle. Ce que vous n’aviez peut-être pas prévu, c’est la rencontre avec les Iraniens. D’un savoir-vivre, d’une courtoisie, d’une politesse hors du commun, ils feraient presque passer les Japonais pour des malotrus. Et, subissant un régime de fermeture, ils sont avides de rencontres, et feront tout pour vous accueillir au mieux, et vous faire partager leur culture. Pour conclure, le  plus grand risque encouru lors d’un voyage en Iran est de voir tomber toutes ses représentations – et de constater qu’il est bon d’être bousculé dans ses a prioris.

 

Article paru sur Facebook: Page En route pour l'Iran.


La statue de Darius Ier est une pièce archéologique conservée au Musée national d'Iran de Téhéran.

Cette statue représentant Darius Ier a été découverte à Suse en 1972, au cours de fouilles effectuées au palais de Darius par une équipe franco-iranienne dirigée par Jean Perrot ; elle est placée au musée national (anciennement musée archéologique) depuis 1973. C'est une des rares statues en ronde bosse de l'époque achéménide figurant un souverain. Elle a été sculptée en Égypte et elle est décorée de hiéroglyphes et d'inscriptions cunéiformes rédigées en vieux-persan, en élamite et en babylonien spécifiant qu'elle représente Darius le Grand.

La statue est en pierre arénite grise et mesure aujourd'hui 2,46 mètres. Elle devait mesurer environ 3,5 mètres autrefois avec la tête qui, à ce jour, n'a pas été retrouvée.

La statue a été trouvée du côté ouest de la porte du palais de Darius et était dressée autrefois sur le flanc sud de l'entrée. Du côté nord se dressait probablement une seconde statue, en roche locale, mais il n'en reste que quelques fragments trouvés par Roland de Mecquenem en 1912-1913. La porte marquait l'entrée est du complexe palatial: la statue était donc magnifiée par la lumière du levant.

Le souverain porte une robe perse, comparable à celles figurées sur les bas-reliefs achéménides. À l'abdomen, il porte une ceinture avec un poignard dans son fourreau. Le fourreau montre des rangées de taureaux ailés. Sur l'avant de la ceinture un nœud comporte le nom de Darius en hiéroglyphes égyptiens. Le bras gauche est plié sur le ventre et a peut-être porté autrefois une fleur de lotus. Seule la tige de la fleur est préservée. Le bras droit pend sur le côté droit du corps. On ne sait pas ce qui était autrefois tenu dans la main du souverain qui porte aux poignets de minces bracelets.

Darius se dresse sur un piédestal, sur lequel les vingt-quatre provinces de l'Empire perse sont répertoriées. La liste est aussi écrite en hiéroglyphes égyptiens. Les provinces sont représentées comme des hommes agenouillés qui portent le vêtement de leur nation. Leurs bras sont levés. En-dessous de chaque chiffre des provinces, un demi-cercle inclut le nom de la province en hiéroglyphes.

Le texte hiéroglyphique indique que la statue a été érigée à Pithôm, afin de témoigner du pouvoir de Darius en Égypte. Il n'est pas sûr qu'elle elle ait été tout de suite transférée à Suse, mais qu'elle l'a probablement été peu de temps après la mort de Darius le Grand, sur l'ordre de Xerxès. Les textes trilingues cunéiformes ont été relevés sur place et traduits par François Vallat.

D'après l'inscription hiéroglyphique du nom de Darius, la statue peut être datée du dernier tiers de son règne, entre 495 et 486 av. J.-C. La pierre a été extraite à Ouadi Hammamat, en Égypte. Des inscriptions permettent de dater l'expédition de la pierre entre 496 et 492 av. J.-C. Celles-ci étaient de la main du scribe fonctionnaire Khnoumibre, responsable de toutes les expéditions d'Égypte en Perse.

 

Article paru dans le Huffington post, le 11 Juillet 2019.

Blog de Daisy Lorenzy.


Oubliez Trump et la politique: voilà ce à quoi ressemble vraiment l’Iran

Avec le regain de tensions entre les Etats-Unis et l’Iran, depuis le retrait de l’accord sur le nucléaire par le président américain, le tourisme iranien en pâtit.


S’il y a bien une chose que j’ai apprise en voyageant puis en vivant en Iran, c’est qu’importe le pays, gouvernement et population sont deux choses bien distinctes. Et c’est même un euphémisme en Iran. Mais avec le regain de tensions entre les Etats-Unis et l’Iran, depuis le retrait de l’accord sur le nucléaire par le président américain, le tourisme iranien en pâtit. J’entends nombre de voyageurs inquiets me demander conseil, quand d’autres décident carrément de reporter leur voyage. Pourtant, l’Iran est la destination parfaite pour vos futures vacances, et laissez-moi vous dire pourquoi:


Parce que c’est l’un des pays les plus sûrs au monde

Les tensions politiques ne sont pas nouvelles en Iran, et la guerre existe peut-être bien déjà, mais d’un point de vue purement économique. La preuve en est dans l’effondrement constant, depuis près de deux ans, du cours du rial, la monnaie iranienne. Une menace qui ne concerne aucunement les touristes. L’Iran reste pour le visiteur·e, l’une des destinations les plus sûres au monde. Ce n’est pas moi qui le dis mais une étude des experts d’“International SOS”, qui classe l’Iran aux côtés de la Suède, l’Allemagne ou encore l’Australie. De fait, comme de nombreuses autres voyageuses solo, c’est le pays où je me suis sentie le plus en sécurité. Et c’est en grande partie dû à la raison numéro deux pour laquelle voyager en Iran est formidable: sa population.


Pour la gentillesse légendaire de ses habitant·e·s

Encore une fois, ce n’est pas moi qui le dis, mais l’un des papes du voyage à travers le monde: le Lonely Planet. Ce dernier n’hésite pas à qualifier les Iranien·e·s de “personnes les plus amicales au monde”. Il faut dire que recevoir des visiteur·e·s est un art et une joie ancrée dans la culture persane depuis des millénaires. Ce qui attend chaque visiteur·e? Etre régulièrement accosté·e dans la rue pour vous saluer, échanger avec vous, vous prendre en photo, et pourquoi pas vous inviter à dîner. En tant que voyageuse solo, j’ai passé mon temps à recevoir une aide sincère de la part de parfait·e·s inconnu·e·s n’attendant rien en retour. Il est tout de même recommandé au voyageur·se d’apprendre à lire entre les lignes et de se familiariser avec le “tarof”, cette notion de politesse iranienne qui rend chaque échange à la fois si poétique et cryptique.


Pour la beauté des paysages du désert, des mangroves, ou encore des neiges éternelles du Damavand

Lorsque l’on pense à l’Iran, l’une des premières images qui viennent en tête est celle des dunes de sables immaculées s’étendant à perte de vue. Il est vrai que l’Iran compte de nombreux déserts incroyables, dont celui des Kaluts, avec ses étranges formations qui évoquent un Grand Canyon oriental. Et que dire de ces dunes de sable qui plongent directement dans la mer, au Sistan Baluchistan? Peu de personnes savent en revanche qu’en hiver, le tiers de l’Iran est recouvert de neige. Le pays compte de nombreux sommets, dont le plus haut volcan d’Asie, le mont Damavand. La végétation du bord de la mer Caspienne est une autre source d’émerveillement puisqu’elle est un écosystème fragile et protégé, les ancestrales forêts Hyrcaniennes, véritable refuges pour oiseaux migrateurs et toutes sortes d’espèces animales et végétales.


Pour la singularité et la grandeur de son histoire millénaire

Il est évidemment impensable de visiter l’Iran sans voir Persépolis, la capitale de l’un des plus grands empires que le monde ait connus, les Achéménides. C’est l’occasion de découvrir l’héritage culturel que la Perse de Cyrus et Darius a laissé au monde, mais également d’entreprendre une découverte fascinante des premières civilisations humaines. De fait, l’Iran ne possède pas moins de 23 sites classés au Patrimoine Mondial de l’Humanité par l’Unesco, dont plusieurs ont plus de 5000 ans. Et il ne s’agit pas toujours de ruines. Le Système hydraulique de Shushtar est l’un des sites les plus fascinants que j’ai pu visiter, toujours parfaitement opérationnel 2500 ans après sa construction. Cette merveille d’ingénierie est également un lieu splendide, avec ses eaux turquoise qui s’échappent en cascades sur des murs en briques ocres; ainsi qu’une preuve supplémentaire de génie de la civilisation perse et de son influence méconnue sur le monde.


Parce que c’est un pays bien plus moderne que vous ne l’imaginez

Je dois le confesser, j’ai moi-même été surprise de voir la modernité de l’Iran quand je m’y suis rendue pour la première fois. Certes, ce n’est pas Tokyo ni New-York, mais c’est également loin de l’image que l’on s’en fait généralement. La capitale de l’Iran, Téhéran est une ville immense, où l’on se déplace essentiellement en métro ou en “Snapp”, l’équivalent local de “Uber”. Cafés branchouilles côtoient galeries d’art contemporain et bazars traditionnels. Quant aux amoureux de Street Art, il·elle·s ne sauront pas où donner de la tête, tant les murs de la ville ont été transformés en terrain de jeux par les artistes locaux. Côté technologies, comptez sur l’internet mobile quasiment partout, ce qui est bien pratique pour organiser ses déplacements en avion, en train, ou en bus hyper confort (“VIP”). Bref, l’Iran est loin d’être le pays de la déconnexion, ce qui a ses avantages.


Pour sa diversité culturelle, ses ethnies et ses peuples nomades

Mais si vous tenez vraiment à vous éloigner du monde moderne, l’Iran possède de nombreux villages traditionnels préservés de cette modernité frénétique. En quelques kilomètres, on entre dans un autre monde. Que ce soit à flanc de montagne, dans le Kurdistan, ou bien aux portes du désert dans des maisons troglodytes, l’Iran regorge de pépites peu connues des visiteurs étrangers. Voyager dans les différentes régions d’Iran, c’est partir à la rencontre de groupes ethniques différents, affichant fièrement, dans leurs habits, leur musique, leur mode de vie, et même leur langage, leur différence culturelle. L’occasion de découvrir, pourquoi pas, la vie des peuples nomades, en partageant un bout de route avec l’une des nombreuses tribus que compte l’Iran. Au sein des villes les plus touristiques, telles que Shiraz et Yazd, de nombreuses maisons traditionnelles ont été transformées en guesthouses afin d’accueillir les touristes comme autrefois. A moins de ne se sentir l’âme d’un·e marchant·de de la route de la soie, et de passer la nuit à contempler les étoiles dans la quiétude d’un caravansérail.


Pour sa nourriture qui ne cessera de vous surprendre

Je ne sais pas vous, mais moi, quand je voyage, découvrir de nouveaux plats et de nouvelles saveurs est l’un des principaux critères pour choisir mes destinations. Pour changer du reste, la cuisine iranienne est largement méconnue et n’a que peu de chose à voir avec la gastronomie de ses voisins arabes. Ici, les épices sont reines, mais douces et non pimentées ; les kebabs sont en fait des viandes marinées grillées à la broche et servies avec du riz ; les ragoûts d’aubergines, d’herbes, et autres merveilles à la mélasse de grenade promettent des saveurs inédites et extraordinaires. Et si vous avez de la place pour le dessert (ce dont je doute), ne passez pas à côté d’une glace au safran ou à la pistache.


 

Article paru dans le point, le 27 Juin 2019.

Publie par Armin Arefi.


L'Iran pourrait négocier avec Trump

Étouffé par les sanctions économiques de Washington, Téhéran pourrait se résoudre à discuter avec le président américain. À certaines conditions.Par Armin Arefi

Une guerre contre l'Iran « ne durerait pas longtemps ». Voilà le nouvel avertissement lancé mercredi par Donald Trump aux dirigeants de la République islamique, qui ont, pour l'heure, catégoriquement rejeté toute négociation avec le pensionnaire de la Maison-Blanche tant que celui-ci ne change pas de politique vis-à-vis de l'Iran. Interrogé sur la chaîne américaine Fox Business Networkle président américain a accentué la pression contre Téhéran en précisant « ne pas [parler] de troupes au sol », brandissant à demi-mot la menace de bombardements des sites stratégiques iraniens.

Puis, quelques instants plus tard, le milliardaire américain est revenu à sa rhétorique habituelle, qualifiant les responsables iraniens de « stupides » et d'« égoïstes » de ne pas avoir répondu à son offre de négociations sans précondition. « L'Iran peut faire ce qu'il veut, cela m'est égal, j'ai tout le temps qu'il faut. Mais leur pays est en détresse économique », a-t-il ajouté, en laissant malgré tout poindre une certaine dose d'agacement. « Leurs dirigeants devraient prendre soin de la population. »

À Téhéran, le guide suprême et véritable chef de l'État iranien avait rappelé le jour même son refus de céder aux pressions américaines. « La belle nation iranienne a été accusée et insultée par le régime le plus vicieux du monde, les États-Unis, à l'origine de guerres, de conflits et de pillages », a déclaré l'ayatollah Ali Khamenei sur son compte Twitter. Elle « ne cédera pas sous de telles insultes » et « tiendra bon, solide comme une montagne, et continuera son chemin avec détermination et atteindra ses buts ».

D'après l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), l'Iran flirtait avec les limites imposées par l'accord sur le nucléaire iranien de 2015, dont les États-Unis se sont retirés en mai 2018, entraînant la crise que l'on connaît aujourd'hui. D'après trois diplomates proches du dossier, cités par l'Agence de presse Reuters, les stocks iraniens d'uranium faiblement enrichi s'élèveraient à 200 kilos environ, soit 2,8 kg en dessous du seuil fixé par l'AIEA. D'après les diplomates, Téhéran pourrait dépasser le plafond autorisé dans la journée de vendredi.


Réduction des engagements

Dans une note publiée par l'agence de presse iranienne Fars, l'amiral Ali Shamkhani, secrétaire général du Conseil suprême de la sécurité nationale, a indiqué que son pays appliquerait la deuxième phase de son plan de réduction de ses engagements nucléaires à partir du 7 juillet prochain. À cette date, la République islamique pourrait enrichir de l'uranium au-dessus du seuil de 3,67 % imposé par l'AIEA. Si l'Iran assure que son programme nucléaire est de nature strictement civile, à 90 % d'enrichissement, l'uranium peut servir à la construction d'une bombe atomique. Par ailleurs, Téhéran a suggéré qu'elle pourrait relancer son projet de construction d'un réacteur à eau lourde à Arak (Centre).

D'après une source moyen-orientale, la position de l'Iran était devenue intenable. « Tous ceux qui défendaient l'accord sur le nucléaire sont cloués au pilori par l'opinion publique iranienne », confie la source très informée sur les rouages du pouvoir iranien. « Ils nous disent qu'il ne fallait pas négocier avec les États-Unis. De l'autre côté, il devient problématique que l'Iran soit le seul signataire de l'accord qui tienne ses engagements ». D'après les multiples rapports de l'AIEA, la République islamique a bien respecté l'accord qui diminue drastiquement son programme nucléaire en échange d'une levée des sanctions. Or, depuis le retrait américain du texte en mai 2018, Washington a imposé des sanctions draconiennes contre le système financier de l'Iran et ses exportations de pétrole. Et leurs conséquences sont dévastatrices pour l'économie iranienne. En un an, la monnaie (le rial) a perdu au moins 57 % de sa valeur par rapport au dollar, ce qui a provoqué une inflation atteignant aujourd'hui 51 %, alors que l'Iran exporterait aujourd'hui moins de 500 000 barils par jour de pétrole, contre plus de 4,4 millions en 2015.


L'échec de l'Europe

D'après la source moyen-orientale, l'Iran ne compte toutefois pas sortir de l'accord sur le nucléaire à son tour. « Il y a des franges du pouvoir à Washington dont l'objectif est de nous contraindre à quitter cet accord pour aller au Conseil de sécurité de l'ONU et de recréer un consensus contre l'Iran », explique-t-elle. « Cela n'arrivera pas. Si nous réduisons de nouveau nos engagements, nous resterons dans le cadre de l'accord pour laisser ouverte la porte des négociations. La réduction de nos engagements a pour objectif de donner un signal d'alarme » aux autres signataires du texte (France, Royaume-Uni, Allemagne, Chine, Russie, NDLR). Principal camp visé, l'Europe, qui a pourtant mis sur pied INSTEX, un mécanisme de transaction financière pour continuer à commercer avec l'Iran, mais qui n'a pour l'heure pas permis d'échanger le moindre centime d'euro.

« Les Européens nous disent de rester dans l'accord, mais ils sont totalement absents : INSTEX est un mirage », désespère la source. « Nous savons que ce n'est pas leur volonté, mais comment est-il possible qu'ils imposent des sanctions extraterritoriales à l'Europe ? » ajoute-t-elle au sujet des menaces de sanctions américaines contre toute entreprise occidentale continuant à commercer avec Téhéran, qui ont poussé nombre d'entre elles à quitter la République islamique du jour au lendemain.


« Donald Trump n'est pas un va-t-en-guerre »

À Washington, Donald Trump a déjà formulé son souhait de rencontrer en tête à tête le président iranien Hassan Rohani, dans le but affiché de conclure avec l'Iran un accord général répondant à toutes les inquiétudes des États-Unis et de leurs alliés au Moyen-Orient : programme nucléaire, missiles balistiques, rôle « déstabilisateur » de l'Iran au Moyen-Orient. « Trump est un personnage imprévisible. Sans aucune logique, il a renversé la table et a détruit unilatéralement un accord international entériné par une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU », déplore la source moyen-orientale. « Il nous humilie, nous menace, réunit tous les pays contre nous et dit qu'il veut négocier, avec une épée de Damoclès au-dessus de nos têtes. »

Pourtant, l'Iran n'exclurait pas entièrement de négocier directement avec le président américain. « Pour nous, Donald Trump n'est pas un va-t-en-guerre, au contraire de l'équipe de faucons qui dominent la Maison-Blanche », confie la source. « S'il est impossible de négocier dans la situation actuelle, il doit nous prouver que c'est quelqu'un de confiance, qui ne changera pas d'avis au bout de 30 jours. » Et l'homme de préciser les conditions de l'Iran : « Trump doit mettre quelque chose sur le plateau : revenir dans l'accord sur le nucléaire, mettre fin à ses menaces, ou lever au moins une partie des sanctions, par exemple en rétablissant les “waivers”. » Autrement dit, les exemptions américaines dont ont bénéficié certains pays pour acheter du pétrole iranien, avant que Donald Trump ne revienne dessus en mai dernier.



 

Traduction: google translate (Septembre 2019).


Le principal responsable du tourisme iranien a déclaré que le pays accueillerait bientôt quelque 20 millions de touristes malgré la politique américaine de "pression maximale" qui tente de décourager les étrangers de se rendre en Iran.


Ali-Asghar Mounesan, responsable du ministère du Patrimoine culturel, du Tourisme et de l'Artisanat, a récemment déclaré que la situation du tourisme était bonne en Iran, l'industrie du tourisme étant en plein essor, tant pour les touristes locaux que pour les touristes étrangers.

«Jadis, les bâtiments historiques étaient détruits et notre budget ne suffisait pas pour tous les monuments [anciens], mais à présent, ils sont protégés grâce à la contribution de la population et [l'industrie du tourisme] s'est transformée en une atmosphère propice aux affaires», a-t-il déclaré. .


Il a ajouté que la demande dans le secteur du tourisme augmentait et que des milliers de protocoles d'entente sur les investissements dans le secteur du tourisme avaient été signés, "ce qui annonce un boom" dans ce secteur.


Il a déclaré que l'Iran avait accueilli jusqu'à 7,8 millions de touristes entrants en mars 2019, générant des revenus de 18 à 20 milliards de dollars.


«Chaque touriste étranger génère 1 400 dollars de recettes et cette tendance renforce encore l’économie», a-t-il noté.


Le responsable a également déclaré qu'il y avait une augmentation de 40% du nombre de touristes au deuxième trimestre de 2019 par rapport à l'année précédente.


 

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